Le texte de l'initiative se trouve ici.
L’initiative populaire «Pour une eau potable propre et une alimentation saine» demande de priver les exploitations de paiements directs lorsqu’elles utilisent des produits phytosanitaires de synthèse ou naturels, ou qu’elles achètent du fourrage à l’extérieur pour leurs animaux.
Bien que les familles paysannes prennent de nombreuses mesures préventives, elles ne peuvent pas toujours empêcher les maladies ou les parasites d’infester leurs vergers, leurs champs de légumes, leurs vignes ou d’autres cultures et de menacer ainsi la récolte. Dans ce cas, elles ont besoin de pouvoir les traiter avec des moyens homologués par les autorités. Le recours à des produits biologiques est de plus en plus fréquent.
Les poulets et les porcs ne sont pas des herbivores mais des omnivores, comme nous les humains. Ils se nourrissent de céréales et d’autres cultures arables. Les exploitations agricoles, en particulier celles situées dans les régions de collines ou en montagne, ne disposent pas toutes de terres arables, ou alors pas en quantités suffisantes. Par conséquent, seules quelques-unes d’entre elles seraient en mesure de ne nourrir leurs animaux qu’avec des aliments produits sur l’exploitation.
Comme les agriculteurs se verraient refuser les paiements directs en cas d’acceptation de l’initiative pour l’eau potable, ils ne seraient plus tenus de satisfaire aux exigences écologiques liées à l’octroi ou ils abandonneraient complètement la production. Les conséquences seraient les suivantes…